Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

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Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Mandela et l'alternance par Mustapha Hammouche

Publié par The Algerian Speaker sur 10 Décembre 2013, 14:07pm

Catégories : #Les chroniques de Mustapha Hammouche

Demain, certaines nations, comme les États-Unis et la France, seront représentées par des générations de chefs d’État. Tout un symbole ! Quel meilleur hommage à celui qui, au bout d’un mandat, céda un pouvoir mérité sans qu’il y eût été contraint par quelque contestation ou par quelque déficit de popularité. Ces scènes de hautes délégations comprenant des chefs d’État figurant une succession de régimes, parfois opposés dans leurs conceptions, constituent un hymne au principe démocratique d’alternance au pouvoir. Un principe que Mandela, en renonçant à s’éterniser à la tête d’un pays qu’il a contribué à libérer au prix des plus grands sacrifices, a su honorer de la plus belle manière.
Les leaders africains ne seront pas nombreux à incarner une de ces valeurs démocratiques que Nelson Mandela a incarnées au cours de sa vie de combattant de la liberté comme durant son exercice du pouvoir. Unanimes à revendiquer le combat et l’héritage de Nelson Mandela, ils ne sont pas aussi nombreux à pouvoir prétendre honorer le sens de son combat : l’égalité citoyenne, le respect de la volonté populaire et le refus de céder à la tentation de s’accaparer le pouvoir total et définitif.
À compter les vieilles figures des régimes africains alignées au stade de Johannesburg, on pourra mesurer à quel point la libération du continent, celle de ses peuples, reste inachevée !
L’Algérie, pour sa part, ne sera pas représentée par son chef d’État à cette cérémonie. Le président de la République a désigné “une délégation de haut niveau conduite par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, pour assister aux obsèques de Nelson Mandela prévues à Pretoria les 10 et 11 décembre 2013”, comme le précise l’information officielle. Certes, c’est au Président d’estimer l’opportunité de se faire représenter et de décider du niveau de représentation qui convient. Mais un tel évènement n’est pas à rapprocher du sommet France-Afrique, par exemple. Ici, les pays participants sont jugés sur leur contribution respective à la réussite de la rencontre. Une rencontre qui, elle-même, vaut davantage par son résultat politique que par les activités protocolaires qui l’entourent ; mais là, la présence a valeur strictement symbolique. Et les Algériens auraient sûrement souhaité que leur pays, qui a accueilli le père de l’Afrique du Sud libre, à une période cruciale de combat, puisse, en cette circonstance historique, être présent au plus haut niveau de l’État.
Alors que la question de la représentation de la nation se pose concrètement, elle ne suscite pour l’instant que de faciles réponses du genre : “Le président ne va pas diriger l'Algérie avec ses pieds ; il va la gérer avec sa tête.”
Même dans sa forme, une telle réplique ne correspond pas à une question portant sur l’état de santé général du Président et n’appelle donc pas à ce genre de formulations à connotation sarcastique auxquelles le gouvernement de campagne commence à nous habituer. Pourtant la fonction présidentielle comporte bien des obligations protocolaires. Peut-être adaptables à l’occasion, mais impossibles à ignorer dans la durée. On comprend que la culture politique des tenants de la “stabilité” ne reconnaisse pas la pertinence démocratique du principe d’alternance. Mais de la à ne pas tenir compte des contraintes de fonctionnement institutionnel de la République…

M. H.
musthammouche@yahoo.fr

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